Terres coutumières

 

La terre coutumière est une catégorie de foncier instituée par la Loi organique du 19 mars 1999.

Elle regroupe :

  • les réserves et agrandissements de réserves (Arrêté du 22/01/1868)
  • les terres de clans (attributions sous le régime de la Délibération du 14/05/1980)
  • les terres des Groupement de Droit Particulier Local - GDPL (Décret n°89-570 du 16 août 1989)

Les terres coutumières sont régies par la coutume et par les textes qui régissent ces terres. En conséquence, le droit civil de la propriété ne s’y applique pas.

Les terres coutumières répondent à la règle dite « des 4 i », c’est-à-dire qu’elles sont inaliénables, insaisissables, incommutables et incessibles. Autrement dit, elles ne peuvent changer de propriétaire, que ce soit volontairement (vente, échange, donation…) ou par la contrainte (saisie, expropriation, prescription…).

En revanche, il est possible de les louer.

Historique

Les premiers terrains reconnus comme relevant du statut coutumier sont les réserves (précédemment dites «réserves indigènes » puis « autochtones») mises en place au cours de la deuxième moitié du XIXème siècle dans un objectif de cantonnement des tribus de la Grande Terre. La quasi-totalité des Iles Loyauté a été déclarée réserve autochtone à la fin du XIXème siècle puis l’Ile des Pins au début du XXème siècle.

Le processus de réforme lancé en 1978 et conduit successivement par le Territoire de la Nouvelle-Calédonie et l’Office foncier d’Etat a privilégié les attributions foncières à des tribus (sous la forme d’agrandissement de réserve) et à des clans (attributions claniques) sous le régime de la délibération n°116 du 14 mai 1980.

L’ADRAF d’Etat procède depuis 1988 essentiellement à des attributions à des Groupement de Droit Particulier Local (GDPL). Les terres de GDPL relevaient du droit commun jusqu’à ce que la loi organique du 19 mars 1999 les intègre dans le régime des terres coutumières.

Depuis 2011, l’ADRAF procède également à de attributions foncières directes au profit de tribus, en tant que personnes morales de droit coutumier.