Nos missions

 

L’ADRAF est l’opérateur de la réforme foncière en Nouvelle-Calédonie. Cette mission comprend à la fois : la redistribution foncière et la sécurisation foncière, condition préalable à la valorisation des terres coutumières.

L’Agence met également son expertise foncière au service des autres politiques publiques, notamment pour les questions ayant trait à l’aménagement du territoire et au développement agricole.

 

Attribution en terres coutumières

Les attributions au titre du lien à la terre constituent aujourd’hui les principales opérations foncières conduites par l’ADRAF.

Le « lien à la terre » résulte d’une reconnaissance mutuelle, par les groupes de droit coutumier, de leur droit à parler ou vivre sur un espace donné.

Les parcelles attribuées dans ce cadre provenant du stock foncier de l’ADRAF changent de statut juridique. Elles deviennent alors des terres coutumières.

C’est le conseil d’administration de l’Agence qui décide de ces opérations, au terme d’une procédure administrative comprenant une phase d’instruction sur le terrain.

L’attribution en terres coutumières n’est possible que s’il existe un consensus coutumier concernant le ou les destinataires des parcelles (voir : L'implication des coutumiers dans la réforme foncière)

Pour des raisons qui tiennent à l’histoire et aux enjeux du moment, ce consensus peut être long et difficile à obtenir. Le travail de médiation nécessaire demande une bonne connaissance des interlocuteurs, de leurs stratégies et de l’historique des zones concernées.

La procédure

La procédure d’attribution d’un terrain est formellement enclenchée avec le lancement d’un appel à candidature, affiché en mairie et publié dans la presse.

L’ensemble des candidatures est ensuite examiné par deux instances consultatives :

  • la commission foncière communale de la commune sur laquelle se trouve le terrain concerné
  • et le comité de province, Nord ou Sud selon la province concernée (voir : Organisation).

L’avis de ces deux instances et les éléments d’instruction recueillis par l’ADRAF, permettent au conseil d’administration de se prononcer sur l’attribution. En cas de décision favorable, le transfert de propriété et le changement de statut a lieu après la signature de l’acte d’attribution.

Les bénéficiaires

Les attributions en terres coutumières ont lieu principalement au bénéfice de groupements de droit particulier local (voir : GDPL).

La composition d’un GDPL traduit le consensus trouvé à un instant donné. Selon les situations, le GDPL peut représenter un seul clan, ou plusieurs, chacun ayant des droits fonciers à faire valoir sur le terrain. Il peut aussi être l’émanation d’une tribu, ou d’une chefferie.

Parfois, à la demande des autorités coutumières des terrains sont cédés aux tribus. C’est notamment le cas lorsque les légitimités foncières entre clans sont difficiles à clarifier. Une fois le transfert effectué et la terre devenue coutumière, celle-ci est gérée comme les terres de la tribu, par le conseil des chefs de clans.