Le stock de l'Adraf
Afin de mener à bien sa mission de réforme foncière, l'ADRAF achète des terrains en vue de les attribuer, principalement dans le cadre du rétablissement du lien à la terre.
L'Agence est donc propriétaire d'un stock foncier qui fluctue chaque année en fonction de l'importance des acquisitions et des attributions effectuées.
Le stock foncier de l'Agence était de 7 499 hectares* au 31/12/2020 répartis entre la province Nord (72%) et la province Sud (28%). Il représente 0,45 % de la superficie de la Grande-Terre.
*Superficies inscrites dans les actes d'acquisition
Revendications foncières
En Nouvelle-Calédonie, on appelle revendications foncières, les demandes de restitutions de terres formulées au titre de leur antériorité d’occupation, par les clans kanak, les tribus et les groupes politiques indépendantistes à partir des années 1970.
La réforme foncière mise en œuvre à partir de 1978 était principalement destinée à leur apporter une réponse.
Avant 1978, des attributions de terres étaient effectuées par le Territoire de façon irrégulière et en fonction des besoins des populations, sous la forme d'agrandissements de réserves autochtones.
La réforme foncière a donc marqué un tournant, en prenant essentiellement en compte le lien culturel et identitaire au foncier. Cependant, la volonté d'y associer le développement économique des terres attribuées n'a cessé d'être présente.
En Nouvelle-Calédonie, la réponse apportée aux revendications foncières est le reflet des influences croisées entre l'héritage colonial, la naissance d'un mouvement identitaire kanak et la volonté de développer le territoire.
Données chiffrées (au 31/12/2020)
Depuis 1978,
- 165.000 hectares de terres, soit 10 % de la surface de la Grande Terre, ont changé de propriétaire dans le cadre de la réforme foncière, par l’intermédiaire des opérateurs fonciers.
- 75% des terrains acquis auprès des propriétaires privés l’ont été dans les 10 premières années de la réforme, entre 1978 et 1989, par le Territoire, l’Office foncier et l’ADRAF territoriale.
- 84% de ces 165.000 hectares sont devenus des terres coutumières, s’ajoutant aux réserves initiales.
- L’ADRAF a réalisé 71% des attributions totales et 72 % des attributions en terres coutumières.
- Près des trois quarts des terres coutumières constituées depuis 1978 sont des terres de GDPL, réparties entre 352 GDPL.
- 50% des GDPL ont moins de 127 ha. L’éventail va de moins d’un hectare à 3 066 hectares.
Les superficies sont calculées à partir du système d'information géographique de l'ADRAF
Historique